Digestion,  Réflexologie,  Surpoids

Hormones et effet de satiété

Cinq siècles avant Jésus-Christ, Hippocrate déclarait: « Que ton alimentation soit ta première médecine ». Cette maxime est toujours d’actualité et on le sait, adopter une alimentation équilibrée est gage de santé. Un point aussi important à respecter est celui des  quantités ingérées, elles doivent être adaptées selon notre sexe, notre âge, nos activités et pathologies.

Au Japon, il est bon de sortir de table en ayant encore un peu faim. Les chinois  préconisent de ne remplir l’estomac qu’au trois quarts, car un estomac plein entraîne des « stagnations » qui ont pour conséquence une digestion lente et pesante, des éructations, des reflux, une haleine fétide, de la fatigue, des insomnies, de l’embonpoint, etc…

Pour trouver un bon équilibre des quantités alimentaires, il est judicieux de faire la distinction entre la faim et l’envie de manger : « Ai-je vraiment la sensation de faim, celle qui résulte d’un besoin physiologique ou bien est-ce une envie qui est plutôt du domaine de l’émotionnel – de quoi ai-je  besoin ? ».

Une aide possible à la gestion des quantités absorbées s’avère être une meilleure connaissance de la leptine qui est une hormone de la satiété. Des scientifiques de l’INSERM de Lille qui travaillaient sur le développement du cerveau postnatal  ont fait des découvertes à ce sujet. La leptine est synthétisée dans les adipocytes, cellules du tissu graisseux; cette hormone participe, après la naissance, au développement des cellules nerveuses dans les différentes zones cérébrales. Elle a aussi pour fonction de déclencher la sensation de satiété et d’augmenter les dépenses énergétiques. Pour certaines personnes, notamment celles qui sont obèses, les cellules chargées de transmettre la leptine au cerveau, appelées tanycytes, sont comme désensibilisées et ne peuvent plus en assurer la transmission : en conséquence, les cellules du cerveau ne sont pas informées et l’effet de satiété ne peut plus se produire. Il est alors très difficile de réguler sa consommation d’aliments.

Les chercheurs de l’INSERM ont trouvé une molécule qui redonne leur fonctionnement normal aux tanycytes. Les tests effectués sur des souris obèses sont positifs et un médicament pour l’homme est à l’étude.

La leptine est aussi étudiée pour son action sur la glycémie (taux de sucre dans le sang). Pour les patients atteints de diabète, elle aurait l’avantage d’éviter les hypoglycémies et problèmes cardio-vasculaires souvent associés.

Le taux de leptine est lié à celui d’une autre hormone qui est l’insuline. L’insuline est secrétée par le pancréas et régule avec d’autres hormones la glycémie (taux de sucre dans le sang). Un taux important d’insuline empêche la leptine de faire son travail et de provoquer l’effet de satiété. Il est donc important d’éviter les pics d’insuline en régulant petit à petit sa consommation de sucres rapides; à éviter donc :

  • les boissons sucrées, les sodas, l’alcool
  • trop de caféine qui tend à libérer le glucose stocké
  • les biscuits et confiseries industrielles comme les barres chocolatées
  • les produits ligth: ils sont souvent enrichis en aspartame, produit nocif à la santé, interdit dans certains pays comme le Canada
  • les glucides simples tels que le riz blanc, le pain blanc, la farine blanche
  • le stress chronique qui engendre un taux de cortisol important menant à une résistance à l’insuline et qui entraîne une appétence pour les aliments riches en glucides

Privilégiez petit à petit, si vous n’y êtes pas habitués, les aliments dits rassasiants comme:

  • les légumineuses (haricots secs, lentilles, soja):  respectez un temps de trempage et de cuisson importants
  • les oléagineux (noix, amandes…) à faire tremper aussi pour une meilleure assimilation des minéraux
  • le pain complet au levain
  • les pâtes complètes ou semi-complètes, les grains entiers (blé, orge, quinoa, amarante, sarrasin)
  • les oeufs, les viandes blanches, les poissons et fruits de mer
  • les fruits et les légumes, sources de fibres

J’ouvre une parenthèse: tous ces produits auront avantage à être achetés bio dans un esprit de respect de l’environnement et de la vie des hommes. Pour exemple, les grains de blé qui composent le pain complet, peuvent contenir énormément de pesticides dans leur enveloppe. On sait que les pesticides tuent les acteurs des chaînes alimentaires. Ils peuvent provoquer des cancers, selon une enquête du centre de cancérologie de l’Organisation Mondiale de la Santé ainsi que des effets indésirables sur la procréation, les systèmes endocrinien et immunitaire.

Bon à savoir: à la suite d’un régime restrictif en calories, le taux de leptine baissera, ce qui se traduira par une envie de manger en hausse…

Côté sommeil, les études indiquent que les petits dormeurs sont plus susceptibles de souffrir d’embonpoint. Des données expérimentales nous aident à comprendre pourquoi : lorsqu’on ne dort pas assez, la leptine diminue, tandis que la grhéline, une hormone qui stimule l’appétit, augmente.

La réflexologie plantaire vous apportera une aide précieuse dans votre gestion d’une alimentation raisonnable. La zone des surrénales productrices de l’adrénaline et du cortisol lors d’un stress seront travaillées en vue d’une équilibration, de même que la zone du système nerveux autonome parasympathique souvent dominé par le système orthosympathique sollicité par toutes nos activités. On vérifiera les zones des organes de la digestion. Les zones réflexes du cerveau situées sur les orteils seront aussi visitées en vue d’une meilleure régulation de l’appétit.

 

Sources:

Chronique de Thierry Lhermitte sur le magazine de la santé sur France 5 à propos des études de Vincent Prévost au centre de recherche P. Robert de Lilles

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